




chacun son bilan, chacun ses amours ou ses désillusions. c'est un peu difficile de voir d'autres choses en jouant soi même, mais quand même il reste quelques souvenirs, pas forcément exhaustifs, forcément subjectif, forcément parcellaires, aléatoires, au gré du télescopage.

alors, un duo à la cour de la Machine à machins : "Chantal morte"
ici formidable duo életroacoustique indus texan rock. c'est un plaisir de voir le peu devenir un espace, une atmosphère, un monde. l'électroacoustique indus (à la manière d'un Neubauten) comme étrangeté.
un duo encore... de feu. et oui. personnellement je n'aime pas les spectacles de jonglerie de feu car je n'y trouve aucune inventivité décalé. juste un rapport au cirque mais sans grande réflexion contemporaine. et puis soudain, voilà ce duo (compagnie joey joe ou joe et joe ? dans le off....) plein de simplicité qui met en scène une vie de couple avec donc des torches. mais voilà un plaisir partagé d'un acte artistique qui va au delà de son image, de sa caricature.

les chant des sirène.
ici. nul. bah oui, je le penses. une belle image de sirène (les mats éclairés et ses totems sonores... une bien belle idée) et une musique pauvrement répétitive (plus Glass que Reich). un melting pot sans saveur et un mélange world de sonorités qui mettent en avant le plus petit dénominateur commun. peut être est ce nécessaire lorsque l'on s'adresse a 3000 personnes sur la place de Chalon ? bof. techniquement inébranlable en revanche. une sono qui décoiffe et un irréprochable professionnalisme;. mais quel linéarité. lisse. sans surprises. une tête de gondole farcie de technique attrape gogo.
j'ai cru voir passer les goulues
ici avec les "krishnous" (et
ici). sans nul doute séduisant ! une grande capacité a faire vivre leur spectacle grâce aux spectateurs. une écoute hors pair. la classe trash !
un duo sur la place : "la Cymbalobylette" de Dynamogène
ici et
ici. ah ça ! une sorte de boite à musique géante réglable. formidable. et toujours cette simplicité dans le rapport au public.
"Jeanne simone" bien sur
ici ! mais ça compte pas, c'est des copains. bon, on peu quand même vous le dire, c'est décapant. et puis.... toujours un faible pour tout ce qui met en œuvre l'improvisation comme mode de réalisation.
les hip hop'pers sur la place encore. why not ! du moment que l'on danse ! bon esprit. des battles qui changent des éternels et bien lourds djembés.
"Virginia Vulv"
ici. ah ! quelle actrice. une conférencière docte sur une artiste performeuse. on y croit terriblement. tout en finesse de jeu, brodé de tonalités. un personnage occupé, formidablement bien installé et dessiné. la partie "performance" m'a paru longue mais peut être est ce du aux conditions....

"La rue des dames", cie la passante
ici. exceptionnel. et pas uniquement du fait que ce soit nos colocataires de loge ! une sorte de passe spectaculaire, de tapin de poésie. chacun va quémander un texte sous un parapluie dans une ruelle sombre. mais sous le-dit parapluie... c'est une autre histoire. douceur, trouble, intimité, mots enivrants, proximité.... inénarrable. une sensation unique entre plaisir retenu et gêne maladroite. on y a pris beaucoup de plaisir.
pour finir.... Chalon (et les arts de la rue) est en transition. on sent qu'on ne peut plus faire comme avant mais on ne sait pas encore tout à fait ce qu'il se fera demain.
l'improvisation, oui. le détournement. la vidéo mieux intégrée. l'arrivée de la danse contemporaine, des univers sonores de l'électroacoustique. un rapport au public qui s'éloigne de la simple prise en otage. la musique comme espace sonore et non comme simple musique dans la rue. la contemporaneité comme réflexion, comme combustible. la sortie du nostalgique... un peu de nerfs !
aa