26 juin 2007

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le CDH à Sotteville (festival des arts de la rue Vivacité).
le CDH affronte enfin le festivalier. banal ? oh que non. le festivalier est un spectateur avide, gourmand, sans peur, qui en a vu d'autres et qui s'est déjà bidonné pendant 16 autres spectacles avant de voir le CDH à 22h30 sur le parking de l'hôtel de ville !
Et pourtant, le CDH tient la route (elle est bonne celle là !). 400 personnes attentives, parfois bousculées, trés souvent impressionnées. la délicatesse de l'intime mélangée aux déplacements brutaux et aux engagements physiques des comédiens et musiciens a fait son oeuvre. c'est tout le pari. donner à voir et à entendre la poésie boueuse d'appolinaire, les vies hors du commun des poilus, la musique parfois crépusculaire, parfois ensolleillée grace à un spectacle qui ne renonce à rien, ni aux silences, ni aux paroles oniriques, ni aux cris.

l'image d'un objet sorti d'un rêve ou d'un cauchemar, brinquebalent, perdant ses boulons et ses chants de tranchée, coloré de lumières faiblardes et jaunies, enrobé d'un son granuleux et vivant, propulsé par le désir baudelairien (et appolinairien donc) de mettre en scène la laideur si belle, les restes d'hommes à moitié enterrés mais toujours et plus que jamais vivants.

bref.
c'est maintenant parti pour chalon les19, 20 et 21 juillet vers 23h30.