31 octobre 2010

Hors-d'œuvre.

 


Musique des sphères* ou bien musique pour la sphère, du coin. L'espace acoustique comme lieu de visite comme endroit à faire jaillir. C'est tout le pari du son dans "Entrailles"* et en particulier lors des présentations des "Plateaux Lorrains"* qui auront lieux les 6 et 7 novembre au Saulcy* à Metz. 
L'habillage sonore de la salle à disposition n'est pas en soi le cœur sonore du spectacle mais l'occasion de faire ressentir les perspectives ouvertes. Multidiffusion, jeu sur les effets de proximité, sur les alliages de plans, sur les effets de lentilles (faire apparaitre les drones lointains en jouant sur les accoutumances proches), les déplacements d'objets acoustiques ou autre illusions d'immersion. 
Les Plateaux Lorrains ne sont pas un moment de représentation en avant-première ni même une démonstration de savoir-faire. Il s'agit bien plus de faire gouter aux possibles qui sont recherchés. Une maquette d'idées, de premiers choix esthétiques et techniques. Rien n'est certain à ce moment, mais on doit pouvoir déjà sentir les prémisses et les couleurs de la création à venir. 
Pour Entrailles il s'agit de montrer les singularités propres à ce spectacle de rue. Une scénographie qui est aussi une architecture du sonore et de la lumière, un son qui est autant un élément vivant qu'un ensemble d'angles et de recoins d'inouïs, un théâtre qui se parle et se danse simultanément, une vidéo qui se veut une impression.... tout un ensemble de directions pour tenter un spectacle de rue hors des champs connus.
Le paradoxe est de montrer ses envies et ses décisions dans une salle de 30 m2. L'art de rue confiné entre quatre murs, blancs. Mais, finalement, cette contrainte autorise justement d'emprunter des pistes alternatives pour donner à voir. La multitude de haut-parleurs dans une si petite pièce profitera du silence (tellement peu présent en pleine nature) pour fonctionner au moindre son, le texte dit ou en voix off ne se pose pas encore le soucis d'une possible sonorisation, la vidéo n'a pas d'autre support que le mur pour se dévoiler, l'imbrication des uns et des autres est simplement à imaginer. 
Les Plateaux ne sont pas un moment spectaculaire. Il n'y à rien à prouver ou à faire vivre comme étant fini. Le danger des étapes de travail, des work in progress ou autre visite en plein travail est de vouloir faire au mieux pour faire croire à ce que cela peut être une fois terminé. Or ça ne peut pas. Il est impossible d'accéder à une quelconque fluidité (qui fait le rythme de tout un spectacle) à une densité (nourri de la connaissance du global) ou à l'émotion (fait d'un long travail de justesses).  Et on ne peut pas compter sur la prospective individuelle de chaque spectateur (lambda ou professionnel) car comment peut-on imaginer ce que quelque chose peut donner sans avoir l'idée de l'inventer ? Les projets artistiques ne sont que l'aboutissement - au point le plus extrême des résistances de la réalité - d'une idée rêvée. Avec ses compromis, ses contraintes, ses échecs, son temps nécessaire de réalisation et ses changements de point de vue de dernière minute.

Voilà pourquoi ces temps de présentation ne sont que des "hors-d'œuvres". Des mises en appétit, des échanges de questionnements, de problèmes posés et d'ambitions non encore altérées.

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30 octobre 2010

Tous en rue libre.

















































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21 octobre 2010

Rue Libre ce 30 octobre

Les Branks et La Sainte Cécile en Alsace !
Dans le cadre de Rue libre retrouvez Les Branks à 11h45 sur la place du Marché et La Sainte Cécile à 14h45 Place Keufer.
Tout le programme de Rue Libre à Sainte Marie aux Mines ICI





17 octobre 2010

Final.


Voici la résidence "Entrailles" qui se finit donc. Un moment important, un pivot, une exploration des pistes possibles, des couleurs et esthétiques qui fonctionnent ou pas. C'est un équilibre à trouver entre un texte - ce qui se dit ou pas - un geste - une danse ou un quotidien dansé - une musique - l'élément sonore comme chair du spectacle et une mise en scène qui avance pas à pas fouinant les propositions de chacun pour les assembler.
C'est un art aussi, celui de partir à la recherche d'une justesse, d'une précision et d'une émotion. A la découverte des Amériques.

7 jours donc à tenter, ouvrir, oublier, refaire, jeter ou enfin s'immerger dans les multiples sensations.
Électroacoustique, multidiffusion, vidéo, parole dansée ou geste sous le texte (une voix off diffractée, transformée, éparpillée), essais de lumière, tentative de modification des sons de membranes de haut-parleurs, questions autour d'une musique sur bande ou en live, ouverture des possibles, audace de l'improvisation comme élément de jeu, travail théâtral, des personnages, des ellipses.... tant et tant de chemins à parcourir, une jungle luxuriante.

Avec plaisir, avec impatience.

Et puis, les fins de résidences c'est aussi le temps des "merci". A La "Vache qui rue" pour l'accueil simple direct et si agréable (Esméralda), mais aussi à ces inconnus, spectateurs de la "présentation de maquette" qui viennent comme cela, comme si de rien n'était, comme un samedi de balade, pour découvrir un travail en cours et simplement posé.
C'est une émotion que de dévoiler ces esquisses et ses traits pas totalement dégrossis. A ce moment se révèle également - et grâce encore à ce public - l'émotion des scènes et des imaginations portés sur le plateau. Le voici acteur et provocateur à l'émergence d'une envie redoublée de faire vibrer ce spectacle.

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16 octobre 2010

Hop... et le progrés en marche.






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Bye bye Jura !!!

C'est fini. Une bien belle résidence qu'entrailles à La Vache qui rue. Un résidence de recherche mais aussi de synergies et de complémentarité. Une exploration passionnante des respirations de chaque discipline....

Bye Bye Jura.
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Bingo.



Fin de résidence et la coutumière "présentation" qui va avec dans ce chouette lieu de la "Vache qui Rue". Un accueil complice et sympathique, forcément forcément.
Et 30 personnes venus voir pour voir, sans attente que la curiosité.

A eux le "merci" de rendre possible les petites révolutions de chaque création.







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Dernier débriefing.

Du petit déjeuner à la "présentation" de fin de résidence. Entrailles on air !














15 octobre 2010

Jura !

Le Jura ce sont aussi les restaurants de St Claude.... concoyote et vin blanc.



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Préparation de présentation de la maquette samedi.



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Et et et.

Et la danse et le théâtre et la vidéo et les architectures visuelles et les installations sonores. Entrailles ouvre les champs et pari sur les alliages.
Le geste et le corps se retrouvent dans la danse d'Andreea, mélange de vie quotidienne et de pensées de cette vie de femme tiraillée apaisée tourmentée désirante abandonnée fringante ou vieille déjà. Une vie en mouvement, prolongée par ces mots balancés ou en voix diffusée diffractée retravaillée. Une danse objet des jours qui passent, une danse qui propose un chemin de murmures ou de cris, une danse d'hier et de demain.
Et puis cette vidéo tentant les plans, les impressions et les phénomènes.

Tout dans Entrailles ouvre le corps du spectateur à être acteur de cette histoire. Fabricant de ses découvertes Son corps mis en résonance, baigné de sensations, emporté par une émotion qui aimerait le capturer.
Un spectateur qui ne pourra pas fuir, un spectateur au centre des raisons d'être et un art de la rue qui tente l'aventure de l'intime, des charmes de l'étrange.

C'est un défi. C'est un plaisir.
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Pêche aux sons.

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Résidence de recherche, résidence des évolutions. "Entrailles"* comme expédition en terre nouvelle. Le coup des matériaux (la chips marche très bien) dans les membranes de haut-parleur n'est vraiment pas nouveau, mais ce ne sont que des médiums. Des transmetteurs d'idées sonores.
Pour les scaphandriers de résidence ce n'est qu'un splendide terrain de jeu. Où il faut ré-apprendre (ici la composition acoustique d'un espace à deux musiciens), où il faut apprendre (le maniement de la multidiffusion), où il faut partager les manières de faire et les méthodes. C'est ce point zéro qui fait des résidences de recherche des résidences où tout peut changer. Pour parfois en ressortir rempli d'envies et d'horizons. La tectonique des intellects et des sensibilités ressemble à une vulcanologie des créations.
Le travail des techniques au service des émotions et des désirs passe par la remise à plat des prés carrés et l'effronterie des prises d'assaut empiriques et intuitives. Qu'importe la règle puisque les chemins de la réinvention des objets (électronique ou autre) compose la singularité des propositions.




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Zébre vs Girafes.