les Branks changent et n'arrêtent pas de changer !
aprés les compositions de pierre boespflug (ici), ...voici venuuuu le temmmps .... de marie cambois (pour info : ici et la) d'apporter sa touche à la mutation (et le sport ne fait que commencer).
les Branks se sentent danseurs, se pensent légers et finiront par jouer moins fort !
non.
en vérité, ce stage est somptueux. somptueux et d'une exceptionelle qualité.
improvisation, sens du geste, ouverture à la presence, douceur de l'apprentissage, efficacité des orientations, solidité des perspectives... tout un monde de l'espace jeu, du corps resonnant, du corps sonore, du geste présent qui se donne à nous avec beaucoup de simplicité.
c'est une chance. les Branks voulaient approfondir leur regard et leur manière de donner un nouvel espace à la rue et les voilà magnifiquement aidés.
en ce sens, l'évolution de cette "fanfare" est assez ébouriffante....
il existait déjà pour certains un grand savoir de la rue ; il existait également pour d'autres une profonde connaissance de la musique improvisée et des matière sonores ; et tous se sentaient gourmands d'improvisation et joueurs de liberté ; mais il manquait un lien corporel, un sens du geste collectif, une manière d'inventer un corps unique mais constitué, je veux dire, un corps d'individus tous mus par une identique vibration.
ce stage, qui préfigure une partie de la résidence Branks mets tout cela en marche et organise une methode, une conscience, une sensation de ce type de relation.
l'enjeu est de taille. en effet c'est un des vecteur du pari de prendre la rue, de la modeler, de la faire "sonner", vibrer, et cela au son et au geste d'une immersion.
changement de regard, changement de perspective.
... mais la rue est un contexte qui peut se reveler d'une incroyable dureté, figeant les ouvertures, empechant toute tension ou autre dynamique (du silence par exemple), exprimant une indifférence morgue à tout ce qui n'est pas festif, consommable dans l'immédiat ou tout simplement bien coloré...
alors, comme il est essentiel d'imposer une musique d'impact, d'imposer une improvisation sonore inébranlable dans la conviction qui l'anime, il est tout autant important d'imposer un geste "juste", un geste qui represente la force d'imagination d'un groupe, la richesse et la solidité d'une mise en oeuvre collective. quel choc extraordinaire de voir un ensemble de personnes qui semblent reliés par on ne sait quelle force, quelle fantastique etonnement que de voir ce même ensemble évoluer dans un même regard sur la rue et le monde qui les entoure, révélant ... ce que tout le monde peut voir ! c'est une sensation à la fois extremement fragile et d'une densité étourdissante.
pas évident de mettre des mots sur une "chose" qui dès qu'elle se ressent apparait dans toute son évidence universelle.
cependant, l'enjeu, le pari, l'avenir des Branks est là. marie cambois nous apporte donc avec une grande joie une passerelle suplémentaire, un terreaux pour grandir et reprendre encore un peu plus de liberté.
euh... et free à mort !
evidemment !
ps : notez qu'il y a peu de photos, mais voilà, mes lombaires me font souffrir...rhaaaaaaaa....
ps2 : thomas milanese à un myspace... si si (ici) mais moi je le trouve un peu trop rouge...
ps3 : nous aussi bien sur ! (ici)
ps4 : rien
aa