07 février 2008

wop hop hop






avant toute chose :

sorties d'étape de résidence Branks demain 8 février vers 11h au marché de Ligny en Barrois et samedi 10h45 au collège de Revigny. vous jugerez sur pièce !

...

et ca continue et ca continue et ca continue.... plongée dans l'atelier tip top (et non hip hop) de Marie qui se coltine 7 bonhommes sortis en vrac (mais heureux) de la précédente résidence de Bitche (pleins de questions, pleins d'envies, pleins de demains matinés d'aujourd'hui....et malades).

un atelier qui met le doigt sur l'essentiel du problème (étonnant d'ailleurs de sentir les noeuds sans pouvoir instantanément les démêler, les expliquer, les verbaliser).
un atelier qui n'est pas une solution mais un élément de solution. un atelier de grand enjeu.

alors ! comment organiser, comment nourrir cette ensemble hétéroclite en devenir que sont les Branks ?
....car les Branks sont en devenir. tout est à faire même -et surtout- après 7 ans de fonctionnement. c'est une naissance avec son lot de redéfinitions, de partage de compétence sans a priori, de forces des différences, de mise en jeu.

Marie Cambois apporte ainsi son savoir, son professionalisme, sa manière de faire, sa précision, son élégance, son désir neuf, dans un atelier pas si facile.

intervenir sur un état en devenir c'est intervenir sur une ensemble mouvant, en discussion, en questionnement.

un ensemble vivant qui réagit de manière parfois irrationnel (après tout, le mouvement d'un groupe n'entraîne pas automatiquement la synchronisation positive et libératoire de l'ensemble des mouvements individuels ; c'est même l'inverse. ce qui fait la véritable force des mouvements collectifs reste la vibration commune, la sensation unique d'être et de devenir un prolongement, l'élévation confiante vers un sentiment qui est au-delà de soi, qui n'est pas accessible seul. on cherche l'autre pour obtenir l'Autre).
un groupe qui réagit également parfois inconsciemment sur des sujets hors de ceux mis en éveil lors du stage (comme si un A provoquait un 2 plutôt qu'un B). car voilà, les Branks en devenir traînent dèrrière eux l'ensemble des noeuds, des incertitudes, des inquiétudes qui ont étés mis au jour pendant la phase d'accordage à Bitche autour d'un projet, d'une méthode et d'un vocabulaire.

et tout le pari d'une direction éclairée aujourd'hui tient donc dans la responsabilité individuelle d'une mise en danger ou d'une assise, d'une adaptation ou d'une résistance.
tout est bon au final si chaque chose est mise sur la table comme une chose essentielle sur laquelle peut s'appuyer l'ensemble pour continuer. peut-être est-ce pour cela que les Branks vont discuter inlassablement pendant toute cette création... à voir.

toujours est-il que ce stage n'apportera pas seulement les éléments (un tout petit début d'éléments) techniques d'un corps dansant, mais plus loin, l'inlassable questionnement de l'être dans l'improvisation. sa justesse. sa densité. son intégrité.
paradoxalement.... oui, il s'agit d'un bac à sable pour enfants, mais avec le sérieux de l'engagement d'un choix artistique.
pour des musiciens c'est un défi. pour des comédiens c'est un pari. pour des Branks c'est une aventure - comme le répétait sans cesse le mégaphone de laurent gix pendant la dernière impro collective.
"nous vivons une aventure " "nous vivons une aventure" "nous vivons une aventure".

car le "problème" (enfin.... le point essentiel mais nous, nous en faisons un "problème" pour l'instant !) est bien là. l'articulation, la combinaison, l'architecture de matériaux répondant différemment et demandant des approches, un travail, une exploration et des perceptions dédiés.
bien sûr, l'état d'improvisation répond en tout domaine aux mêmes exigences mais il faut accepter que non seulement toutes les actions ne sont pas maîtrisées au même niveau mais qu'en plus elles réagissent différemment à une multitude de facteurs fondamentaux (le temps, les contraintes extérieurs, la réactivité...).

bref. c'est un peu le bazar.

on voulait y aller. nous y sommes. même ce texte est décousu et confus.

on cherche on cherche quoi !

bon.

à demain sur le marché. ça va être Noël.

antoine arlot

lien "LE PROJET BRANKS"