02 mars 2008

l'oeil du cyclone



et bien... nous y voilà.
toute création connait son moment de vérité et c'est le moment derité du PROJET BRANKS.

- non, le problème n'est pas métaphysique ; oui ça ne fait que commencer ; non on ne changera pas la couleur des costumes ; oui vous pouvez envoyer vos dons à la cie ; non ce n'est pas un coup du chef de l'Etat ; oui ca fait mal ; oui bon ben ca arrive à tout le monde ; oui c'est écrit en petit ; oui 3 Branks sur 7 portent des lunettes et alors ? ; non jeff n'est pas guitariste flamenco pour animer vos soirées du samedi ; oui la danse des branks transpire l'érotisme ; non, vraiment non on ne vous dira pas pour qui vont voter les Branks d'une seule voix dimanche... devinez ! ; oui notre chargé de prod' a accepté un voyage complet dans le véhicule des Branks ; et oui il est toujours vivant -


en effet pendant cette année de résidence, la création subit de nombreuses fluctuations, entre doutes sur sa viabilité, sa possibilité, sur son terme, et conviction puissante issue d'un pari, d'une analyse et d'un désir.
cette dialectique s'opère en permanence mais connait des "temps forts" (proche de la bombe A).

la date du 1er mars à Pierrefittes-sur-Seine et au SAMU fait donc partie de ce moment important (pardonnez moi la litote) où la fragilité temporaire (excusez moi de ce petit reste d'espoir) des constructions en cours amène à redescendre sur terre le temps de prendre une claque (apparemment, plus on en est en bas et plus la pesanteur se fait sentir).

ce ne fut en effet pas une sortie glorieuse pour de multiples raisons : tout à eu lieu en salle et non en rue, pas de préparations préalable car nous sommes arrivés tardivement, manque de concentration, fragilité des éléments artistiques mis en oeuvre, travail en cours et donc trés dépendant du regard extérieur, oublie des Branks que tout enjeu implique responsabilité, public de fidèles du lieu en attente, municipales ?

on se fouette, on se fouette. c'est public, faut en profiter.


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Wop hop hop !

....avant d'aller plus loin, je dois dire que l'équipe du SAMU, quand à elle, est formidable. formidable d'attention, de compréhension et pour tout dire de chaleur. cette analyse de notre four (au moins nous restons complice ! à eux la chaleur et à nous le four) ne les impliquent nullement, même s'il en sont les observateurs lucides.

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alors, échec ? oui et non.
non, alors, mais un rappel à l'ordre des obligations liées aux orientations de cette création spéciale. je dis spéciale car c'est une création qui s'étale sur un an et qui se valide sur le terrain au fur et à mesure - une sorte de terrain meuble et vivant sujet à de nombreux frémissements !


---- intermède pour alléger tout ce baratin -----

un type dans la foule interpelle jacques chirac et lui crie : connard !
celui ci lui répond : enchanté. moi c'est jacques chirac.

évidemment toute ressemblance avec les événements en cours est fortuite.

---- fin de la légèreté -----


échec non encore, car il faut accepter dans un travail en cours certaines faiblesses qui ne peuvent être corrigées que par la pratique, le temps et surtout un travail spécifique.
l'exemple tout simple est que les compositions musicales arrivent mois aprés mois et qu'elles s'intègrent dates après dates. on imagine la fébrilité qu'il peut y avoir a jouer ces nouveaux morceaux (complexes) en dansant, repérant les "point d'ancrages", pensant aux boites etc, etc... mais c'est le jeu.
NOTA BENE : vous pouvez toujours envoyer vos chèques de consolation à la cie.

maaaais "échec" oui, car il arrive que par (cochez ce qui vous semble le plus funeste : ambition, amour-propre, arrogance, bouffissure, complaisance, crête, dédain, estime, fatuité, fierté, fleuron, fumée, gloire, gloriole, hauteur, honneur, immodestie, importance, infatuation, insolence, jactance, mégalomanie, morgue, ornement, ostentation, outrecuidance, péché, pose, présomption, prétention, raideur, sottise, suffisance, superbe, supériorité, vanité) ou ...
simple légèreté (wow!) que l'enjeu de tout ceci passe à la trappe.


une validation permanente, un étalonnage, une reformulation incessante des propositions.

en vérité cette règle du jeu des crash-test n'est ni étonnante, ni effrayante. c'est une règle, douloureuse, de "création". le danger le plus irrésistible restant de se comporter en "image de", en caricature de ce que nous voulons.
alors on essaye, on tente et...on jette (enfin... le public jette).


cette fanfare n'en est plus une (attends Charles ! tu crois quand même pas qu'on se tape tout ce boulot pour faire une "fanfare" quand même ?!).

c'est un véritable Spectacle de Rue maintenant (la frime).

on essaye juste d'éviter d'être à la rue , hein...




alors voilà.... les Branks sont en créations. yeah yeah yeah !
ils y croient encore plus dur que le fer, et vous attendent, heu-reux, le
7 mars à Limay.

c'est la rue et ca va dépoter !

vidéos le 9 c'est sur !
aa


ps : pour travailler plus, on est parti à ....



alors pas de commentaires !