22 mai 2009

le blog factuel

le blog factuel c'est le blog qui parle de tout le reste lorsqu'on n'a pas le temps pour le blog de la réflexion. donc, on a joué à Ath en belgique, ok, ok, ok. les photos c'est Ath. et nous. et le reste dans le reste.
pour la petite histoire, Ath c'était 6 heures de route, 2 heures de jeu en courant et re6 heures de route. la journée branks de 22 heures vient d'être inaugurée par les Branks.



d'autre part, Ath, c'est séverine fel (notre nouvelle tubiste décidement trés "brank") qui vient faire un remplacement, c'est julien bogenschutz qui se remet à son instrument de son enfance à savoir le ténor, c'est jeff qui n'est point là (ne me dites pas qu'il joue ailleurs ici je ne le croirais pas), c'est véronique guerin (du "chemin des hommes" et belge de surcroit) qui passe nous voir, c'est une ville charmante, un accueil agréable, des rencontres avec d'autre spectacle (les FBI en l'espèce), etc....
ça c'est Ath. voilà.



un jour ce blog se remettra a parler des recherches et autres explorations concernant l'improvisation dans les branks mais un jour seulement.
d'ailleurs je me demande si cela interresse vraiment la planète.

mais quand même à Ath on aurait pu se demander pourquoi les branks n'ont pas étés si inventifs ? l'improvisation comme recette magique ne fonctionnerait elle pas toujours ? ah ? serait ce donc cet état d'esprit, cette manière d'être à l'instant et aux autres, cette attitude musicale sur le fil du rasoir, un mode de pensée sans automatismes et en perpétuel révélation ? si oui, cela (le problème, la non musique, le manque d'écoute, la non synchronisation, le pragmatisme, le terre à terre, le manque de rigolade, l'absence de surprise) fait parti du jeu.
le jeu de l'improvisation comporte bien le risque. pas de doute. le risque de ne pas marcher. le risque inhérent aux choses qui n'existent qu'un seule fois et qui attrapent au vol l'ici et le maintenant. les branks ne font pas "d'impro libre" (ici) mais s'en nourrissent et y reviennent toujours. c'est le carburant, l'absolue nécessité de faire vivre cette révélation sonore et ce lien musical. avec ce risque que parfois la sauce ne prenne pas.



bien sur, les branks restent un spectacle spectaculaire, un mouvement de verdure plein d'oxygène et de facéties, un moment musical qui déboite... mais toujours nous rêvons de nous faire surprendre par ce plus lié à l'improvisation. ce truc qui apparait au delà de nous, qui n'est pas la simple somme des compétences, cette dimension qui nous emporte et qui met en résonance autant l'auditeur que l'acteur, cette petite vibration inattendue qui donne à la rue un état différent, qui crée un trouble, une fantasmagorie.

alors oui, lorsque cela n'arrive pas....

aa


ah ! et aussi je vous livre en pâture notre dernière polémique intellectuelle (on aime bien ça) : la "dramaturgie" existe t'elle et est elle nécessaire dans ce que l'on fait avec les branks ? perso je pense qu'elle existe comme conséquence mais qu'on ne la cherche pas et qu'on ne la projette pas dans l'improvisation. jérome planche n'est pas d'accord mais mickael oui. thomas cherche, jeff n'est pas là, lolo s'en fout, val conduit, séverine pense à sa yourte, zabotte propose a son mickael de dormir, julien lis une BD en écoutant Ferneyhough ici et... voilà.

et ah ! au fait, thomas milanese ici sort son prochain album de chanson en décembre.

oh oh oh ah ! jerome planche doit savoir publiquement que nous voulons voyager dorénavant avec ceci :





et maintenant ! le factuel ! hop !