23 août 2010

OANI


Bien sur que c'est important. L'air de rien, il s'agit ni plus ni moins que de revivre les premiers émois ensembles. Les harmonies municipales, les harmonies de villes et villages, les fanfares du coin, c'est encore là que ça se passe. Pour celui qui à commencé sa vie artistiques avec elles c'est un moment émouvant que de les retrouver. Rejouer en harmonie, se soucier de musique ensemble, se remplir de la joie d'un coin d'aventure... et replonger avec bonheur dans des accordages à trois tons ! Un souffle d'enthousiasme qui rend heureux.
Plusieurs programmes nationaux avaient eu pour objectif de dynamiser ces fanfares, fleurs aux balcons des villages. Mais souvent ce qui marche le plus ce sont les rencontres locales, inimaginables et non programmables.
Celle des Branks organisé par Mickael Monnin par exemple (projet "Fanfarnaum" ouvrant la porte à la musique improvisé, à la direction spontanée, au corps musical, au dévergondage des conventions).
Inimaginable car pariant sur le télescopage de deux pratiques musicales apparemment inconciliables (en apparence seulement car au final la fanfare d'harmonie se révèle sans le savoir un creuset du free 2010 ! Encore cette histoire d'accordage à trois tons ?). Non programmable car ce n'est que la volonté de quelques uns, bénévoles assoiffés et convaincus, qui assure la renaissance de ces objets artistiques non identifiés et uniques.
Et puis, contre toute attente, ces OANI (et uniques), trouve le terreau fertile dans le village. Un lieu sans trop de grilles de lectures esthétiques qui finalement se met à jouer le jeu de la curiosité, de l'incongruité et de l'inventivité.

Un renouveau tout simple donc. Mais sacrément inouï et irremplaçable.
aa