15 octobre 2006

commentaire aa....

Et voilà...
La première partie de cette résidence (d'un mois et demi tout de même !) est terminée. Le spectacle d'étape du 12 octobre s'est quand même sacrément bien passé, ce qui donne de l'énergie pour la suite, car suite il y a avec un rendez-vous prévu d'une semaine avant le 11 novembre, date de présentation d'étape numéro 2 au Centre Mondial de la Paix à Verdun.
"Le Chemin des hommes" présentera là, et de nouveau, une étape de travail encore mieux ficelée et encore plus dense. Puis plus tard, 2 semaines sont encore prévues pour finaliser le travail de ce spectacle de rue.
Que de temps, que d'énergie ! On se rend compte de cela en pratiquant et peu en regardant.
Un travail de longue haleine donc, qui mobilise de l'enthousiasme mais aussi de la pugnacité ! Et notamment celle, sereine et confiante, de Michaël Monnin, le fameux metteur en scène. Là, je dois dire que cette partie du boulot a du être une épreuve de vie !

Toujours est-il qu'il est encore étonnant de voir à quel point un spectacle demande de la répétition, de l'expérimentation, du rodage avant de pouvoir transmettre de l'émotion. C'est un paradoxe. Enormément de travail pour l'apparence d'une belle simplicité.

A l'heure ou l'intermittence du spectacle à été méprisée lors d'un vote virtuel
et clownesque à l'Assemblée Nationale le 12 octobre (car enterrée malgré le soutien de tous bords et la promesse de 470 parlementaires de voter une loi qui corrigeait les effets désastreux du protocole de 2003 et les atermoiements du paritarisme - et notamment de la funeste vision du MEDEF et de la CFDT) on ne peut que répéter : venez voir !
Venez voir comment se passe un tel travail, venez vous confronter à la réalité de ce metier, à la difficulté de fabriquer, d"innover, de créer du sentiment, de l'émotion, du savoir, de la connaissance, du lien et pour tout dire simplement, de l'art. C'est en comprenant ce temps nécessaire qui implique des vies, des choix, des énergies, que l'on peut appréhender au mieux ces métiers.

Sans le soutien de partenaires, de réseaux et de collectivités publiques (et en l'espèce le département trés présent) il n'eut pas été possible de monter un tel spectacle. C'est une chance. Mais au delà de la confiance apportée par des collectivités, il est nécéssaire de remettre les salariés du spectacle vivant dans une situation stable et saine. Car sinon, de spectacles vivants il n'y en aura plus et au bout du compte de lien social non plus.

Quel plaisir immense de voir les "locaux" du Bouchon sur Saulx, de Ménil, de Maulan, de la Grange (n'est ce pas Flo et Pierre !) et d'ailleurs venir suivre cette aventure.
C'est aussi cela qui est important ! Partager un changement de monde dans un coin de Meuse (pays que je ne connaissais pas et que je découvre magnifique !).

Au final, c'est l'histoire classique d'une création artistique. toujours en route, toujours debout et plus que jamais motivée pour que vous puissiez rêver avec nous.

Merci donc à tous.
Antoine Arlot