18 décembre 2007

St Nick /aa

tsunami de photos donc sur cette expérience...
à commencer par le "I." évidemment si vous ne voulez pas croire que Azimuts ne fait que du resto !


quand au "St Nick" lui même... autant Revigny (9 déc) était trés classe (l'acceuil, les enfants, la disponibilité, l'enthousiasme - et ceci même face aux pires musiques psychédéliques de notre légende !) autant Metz (7 et 8 déc) etait un délire pas possible.

mélangé au telethon ici, le bazar de Metz ressemblait au grand n'importe quoi, une farce télévisuelle où rien hors de l'image ne peut exister. une fête "jpeg", une pseudo invitation au don, un grand guignol vulgaire.

exit tout idée d'émotion hors la couleur saturé, exit le temps de faire naitre quoique ce soit hors la seconde de direct, exit tout court tout idée de culture, toute diversité, toute singularité. une lamentable instrumentalisation au service d'une démagogie qui se retrouve sur l'écran comme dans la manière de fabriquer ce petit monde de la télévision.
il faut vivre de l'interieur ce "truc" pour comprendre de manière aussi abrupte comment la disponibilité des cerveaux se prépare....

loin de moi la volonté de croire qu'il faut par la télévision donner du sens et de l'intelligence au monde (c'est carrément trop tard) mais plutot le constat que cette situation est un double mouvement. celui du mirroir d'une socièté qui commence à perdre le sens de la curiosité, de la découverte, de la surprise, de la foi en l'inventivité individuelle et collective, de l'intelligence... et d'autre part l'entreprise télévisuelle de rationnalisation des esprits autour d'un même comportement controlable, identifiable, analysable, prévisible, comptable.
rendre les cerveaux disponibles (à la pub, au désir d'achat donc), comme le defendait ouvertement patrick le lay de tf1 ici, c'est mettre en ordre le désir, le diriger, le mettre au service d'une volonté. en cela l'utilisation des plus petits dénominateurs communs (le racolage, la simplification, l'anesthésie intellectuelle) est une entreprise de démolition.
à tout niveau.
du plus bas (expliquer à la caméra que nous sommes 20000 sur cette place alors que nous sommes 300) au plus haut (provoquer la culpabilité chez chacun de critiquer ou de ne pas participer à cette fête généreuse pour une cause oecuménique alors que cette entreprise est au contraire la prise de pouvoir d'une image controlé au service de la disponibilité des télespectateurs au reste des messages télévisuelles).

"medium is message" criait ici Mac Luhan, un sociologue ici.
Mais bien sur ! quoiqu'il passe dans le petit écran tout n'est que de la télévision. tout n'est au final qu'une entreprise de manipulation. c'est le medium qu fait le sens et non le contenu. bien qu'aujourd'hui, le contenu se soit sacrément amélioré sur sa capacité à provoquer l'émotion recyclable....

alors oui... un texte de ce genre peut paraitre banalement anarchique, pauvrement révolté contre un média de société...une petite crise d'indépendance en quelque sorte.
mais, en vérité je crois qu'il est temps de commencer -de continuer plutot- d'analyser tout cette main mise sur la capacité pour chacun de se sentir unique, créatif, collectivement inventif et solidaire (sans parler du fait que tout ce cirque ressemble fort à une messe cachant le désengagement de l'etat ici).

bah !

ca n'empêche.... les photos ci dessous restent de petits coins de ciel bleu....
aa