02 juillet 2010

Dombasle.


Ce furent Les Branks à Dombasle. Notre Guadalcanal, une date un peu hors des clous pour ce groupe qui pari sur l'improvisation pour construire des château de carte dans la rue. Avec ces possibles erreurs d'intentions (du clown, du théâtre), ses possibles baisses de régime ou désynchronisation.

Heureusement Sotteville (festival Vivacité) à resserré les attitudes et les manières de faire. On retrouvera donc à Bar-le-duc les 3 et 4 juillet Les Branks écrits par la Rue.
C'est la loi de jeu de l'improvisation ; Accepter le loupé, le manque, le à coté. Donner du sens au processus, à la réactivité, à l'invention de l'instant. Classique en musique plus rare en Rue. Cette dramaturgie du moment, cette révélation des forces d'émerveillement qui circule partout est un état de création unique qui donne à chacun, observateur comme acteur, une sensation d'être entièrement et absolument ensembles.

Bien sur, tout ceci (Les Branks, out ou in) reste ludique et plein de fantaisie d'adultes heureux, régressifs et enivrés d'enfantillages, mais Les Branks parient - aussi, surtout, farouchement - sur l'élévation de la Rue.
Ils la veulent nue, et scintillante de ses bijoux*, offerte aux positions des Géotrouvetous, séduite par les images inavouables, imprévisibles et décalées, ils la veulent éprise d' audaces. Pour tenir ce bras de dame, pour danser d'improvisation et de sensation, il faut de la finesse, du laisser aller, un abandon - maitrisé, une ouverture à l'inconnu. La Rue est belle mais féroce. Une écoute défaillante, une entrée en force et c'est toute la féérie endormie qui s'évapore. La Rue est féroce mais belle. Une invitation bien roulé et c'est toute la promenade qui se déshabille. Emportant de cet alanguissement tout un public avide de gouter aux espiègleries du quotidien.

Les belles photos sont de Denis Aubry.






aa (de l'extravagant quotidien)