18 septembre 2006

Les poèmes

ETENDARS
La petite auto (
extrait)
Nous dîmes adieu à toute une époque.
Des géants furieux se dressaient sur l’Europe
Les peuples accouraient pour se connaître à fond
Les chiens aboyaient vers là-bas où étaient les frontières
Artères ferroviaires où ceux qui s’en allaient mourir
Saluaient encore une fois la vie colorée
Au moment ou on affichait la mobilisation
Nous comprîmes que nous allions dans une époque nouvelle
Et bien qu’étant déjà tous là des hommes mûrs
Nous venions cependant de naître (G.A.)


OBUS COLEUR DE LUNE
Merveille de la guerre (extrait)
Que c’est beau, ces fusées qui illuminent la nuit
Elles montent sur leur propre cime et se penchent pour regarder
Ce sont des dames qui dansent avec leurs regards pour yeux et bras
J’ai reconnu ton sourire et ta vivacité
C’est aussi l’apothéose quotidienne de toutes mes Bérénices dont les chevelures sont devenues des comètes
Ces danseuses surdouées appartiennent à tous les temps et à toutes les races
Elles accouchent brusquement d’enfants
qui n’ont que le temps de mourir (G.A.)


CASE D’ARMONS
Guerre (extrait)
Ne pleurez donc pas sur les horreurs de la guerre
Avant elle nous n’avions que la surface
De la terre et des mers
Après elle nous avons les abîmes
Le sous sol et l’espace aviatique
Maître du timon
Après, après
Femmes jeux usines commerce
Industrie agriculture métal
Feu cristal vitesse
Voix regard tact à part
Et ensemble dans le tact venu de loin
De plus loin encore
De l’au-delà de cette terre